« 3 » – Chiffre sensible, Noces d’Albert Camus
Cycle
"Les littéraires"
Référence littéraire
"L'été", "Noces" d'Albert Camus
Technique
Aquarelle, feutre sur papier Arches
Format
35cm x 26cm
« 1 », « 2 », voici « 3 » pour Noces d’Albert Camus qui finit le cycle de dessins que l’artiste consacre à cet auteur. Dans cette série, il est moins question de transcrire une perception d’un ouvrage particulier mais plutôt une interprétation de l’oeuvre camusienne dans son entier. Albert Camus tient une place fondatrice dans la perception du monde de l’artiste. Les transcriptions qu’elle en donne ici sont aussi celles d’un cheminement intérieur.
Faisant suite au « 2 », qui illustrait la mise en action et l’expression de sa liberté dans « L’homme Révolté », réaction face au constat premier de l’absurde dans « Le Mythe de Sisyphe », le dessin final du cycle est consacré au chiffre « 3 » . Ce chiffre s’ouvre à la perspective d’un ultime épanouissement… l’accès à une forme de trinité.
Selon l’artiste, on ne peut appréhender l’entièreté de la réflexion philosophique d’Albert Camus sans y intégrer le contenu de ses nouvelles. Des clefs plus subtiles y sont dévoilées. Le cheminement et la complétude de la pensée philosophique de Camus s’y transcrivent.
« 3 » est le symbole classique pour figurer la trinité, l’homme accompli sur tous les plans.On peut rencontrer les exemples de cet être accompli dans diverses de ses écrits et plus précisément dans les nouvelles « Noces » et « L’été ».
La trinité arrive avec la communion de l’Homme devant le Monde. Même dans la plus grande pauvreté, dans le plus grand dénuement, nous pouvons expérimenter cette sensation de total accomplissement, et ce quand, dans l’ouverture la plus totale, nous tombons sous le charme du monde qui nous entoure.
Le « 3 » est accompli, car il est imprégné de l’amour qu’il a pour un tout qui le dépasse, immense, magnifique, et dans lequel il s’inscrit.
« 3 » est Amour.
« Je comprends ici ce qu’on appelle gloire : le droit d’aimer sans mesure. Il n’y a qu’un seul amour en ce monde. Étreindre un corps de femme, c’est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer »
Citation extraite de « Noces » Albert Camus (1939)
Au sujet de L’été et de Noces d’Albert Camus, lisez en ligne l’excellent article de Michèle Monte « Sobriété et profusion : une rhétorique du paysage dans Noces et L’été d’Albert Camus » (publié par OpenEdition)
« 3 » – Les chiffres sensibles
Cycle
Les littéraires
Référence littéraire
« Noces » , « L’été » d’Albert Camus
Technique
Aquarelle et Feutre, papier Arches
Format
35cm x 26cm
( Aquarelle et feutre sur papier Arches longue conservation sans acide )
3 (détail)
Appartient au cycle « Les Littéraires » : Noces et L’été d’Albert Camus
Statut : disponible (available for sale)