Le dessin de Marie-Catherine Arrighi soutient un travail de remise en lumière d’écrits anciens, menacés par l’oubli collectif.
Le thème de l’extinction de la mémoire littéraire est ainsi mit en résonance de l’actuelle extinction des espèces (philoplancton et zooplancton, plantes, arbres, insectes, mammifères) et la création se cherche comme forme de résistance.
Pour ce faire, le dessin et ses lignes se mettent au service d’un langage plastique personnel et contemporain.
Le dessin courtise ici l’écriture manuscrite ; il s’approprie pour cela des champs de formes symboliques tout en puisant, dans le même temps, dans les formes du biotope et son organisation organique carbonée. Il se propage ainsi dans une diversité de rendus et de supports.
Ce qu’explore ici le dessin, son trait et sa couleur : le « tout » comme multiplicité renouvelable, le sens des liens au sein du multiple, la cohérence et la dilution des formes, les variations organisées de lignes et de signes, ravivées et unifiées par des contraires fractalisés.
« Nephilim K » a parfois été un nom alternatif de l’artiste. « Nephilim K » est, pour être exact, le nom que l’artiste a créé pour désigner le thème qui contamine en filigrane son travail : cette possibilité de raviver un paysage de romans, de poésies, de ces écrits flirtant avec l’effacement, l’oubli, de lui redonner vie en l’imprégnant des formes du Vivant.
Si le terme « Nephilim », ange déchu pour les hébreux, évoque la chute, le « Ka » désigne la forme symbolique de l’âme et de l’esprit chez les égyptiens. Dans le projet Nephilim K, ce « Ka » est un contrepoids, une possibilité de suspension, un ange qui passe, l’expression visuelle et sensible d’un frein cognitif face aux temps des disparations et des effondrements.
A noter que ce site sert notamment de relais pour que quiconque veuille suggérer un ouvrage littéraire menacé par l’oubli, puisse facilement le faire. Pour cela, merci d’adresser un mot à l’artiste sur la page « Contact ».
